Comment choisir son matériel pour sa salle de musique ?
Le but de cet article est de vous aider à cerner votre besoin en équipement audiovisuel pour votre salle de classe.
Je vais tâcher de vous fournir toute information utile et nécessaire à vous aider à choisir et à utiliser du matériel audiovisuel. A noter qu'à quelques détails près, la réflexion est très similaire lorsqu'il s'agit de choisir du matériel pour un réfectoire à équiper, ou pour choisir une liste de matériel pour vos concerts de fin de saison.
L'idée est de démystifier (comprendre: traduire) le jargon technique. Mais je suis sûr qu'une fois assimilées toutes ces techniques, vous "jargonnerez" comme un pro de l'audio.
Dans la conception initiale des ces pages, seul l'aspect AUDIO est abordé. Mais il y a fort à parier qu'une section dédiée à la vidéo et/ou à l'image fixe vera le jour, tout comme une partie dédiée à l'éclairage et aux effets de scène, ou encore à la MAO (Musique Assisté par Ordinateur, ou si vous préférez: "Cubase pour les Nuls", "Comment monter une bande-son", etc...)
Comme il se doit, toutes les marques citées ici sont propriétés respectives des constructeurs.
A tout moment, je pourrais être ammené à vous diriger vers d'autres articles, ou références du lexique.
Par où commencer ?
Avant de se lancer à corps perdu (et désespéré) dans les sites Internet, les catalogues et autres documentations au langage spécifique et étrange, définissons d'abord sur le papier le besoin et l'usage qui sera fait de ce matériel. Installer une paire d'enceintes pour écouter un CD ne nécessite pas le même matériel que pour sonoriser une chorale de 30 élèves, avec piano numérique, play-back et deux chanteurs solistes...
Pour ne pas perdre pieds, il est important d'avoir une vision globale du projet, mais que nous allons diviser en trois grandes sections pour simplifier et clarifier l'étude. Divisons pour régner, et surtout, mieux comprendre...
Ces trois grandes sections sont:
- Les sources sonores, pour définir nombre et type de micros, les câbles et autres accessoires.
- Le traitement du signal, pour choisir une console de mixage, un effet.
- La diffusion, pour définir le choix de l'amplificateur, des enceintes, des retours.
Chacune de ces sections est indépendante (ou presque) des autres. Par exemple, la taille et la puissance des enceintes de diffusion ne doivent en rien être influencées par le nombre et la qualité des micros et/ou la taille de la console de mixage. Nous pouvons donc nous concentrer sur chacune de ces sections.
Identifions les sources:
Certains me diront: "Les micros, non ?".
Je répondrais: "Pas que..."
Car souvent on oublie l'essentiel: le lecteur de CD, ou le DVD (si vous avez encore un en état de fonctionnement), mais aussi et surtout le baladeur MP3, voire l'ordinateur portable ou de bureau que votre établissement vous a mis à disposition. Et quid du piano numérique ou du synthé ? Vous voulez brancher une guitare électrique ? Une guitare basse ? Et j'en oublie certainement. De plus, je n'évoque ici que l'usage en salle de classe. Qu'en est-il de la scène ?
Oui bien sûr, il y a les micros. Et rien que sur ce sujet, il y a beaucoup à dire tellement l'offre est énorme ! Pour comprendre la technologie des micros et savoir les choisir, un article leur est dédié.
Définir le nombre de sources est primordial, car il déterminera la taille de la table de mixage à prévoir ensuite.
Mono ou Stéréo ?
Je suis souvent confronté à une petite polémique autour de ce point. Nombres de sources s'imposent d'elles-mêmes comme étant stéréo, tel un lecteur de CD ou un lecteur MP3, me direz-vous. Quand au piano numérique, on peut se contenter d'un signal Mono, "pour ce que c'est faire...".
Que neni !
Les contenus audio auxquels nous avons à faire aujourd'hui ont une image stéréophonique de plus en plus étroite. Il m'arrive parfois en studio d'appuyer sur la touche "MONO" pour juger de l'impact que cela pourrait avoir. Force est de constater qu'aujourd'hui, peu d'oeuvres disposent d'une belle et large stéréo. Relativisons: je parle de musique "moderne", de "d'jeun's, car si on écoute un orchestre symphonique CORRECTEMENT enregistré, on a alors un tout autre ressenti.
Donc, accordé: un CD, un DVD, un MP3: stéréo
Pour le piano numérique, si vous êtes un peu curieux, vous verrez derrière votre instrument certainement quelque chose du genre "Line Out Left/Mono" et "Line Out Right".
Traduction: "Sortie Ligne Gauche ou Mono" et "Sortie Ligne Droite".
"Sortie": vous avez compris. "Ligne": nous y reviendrons plus bas. "Gauche ou Mono" et "Droite": si vous ne branchez qu'un seul Jack, c'est donc dans la sortie Left/Mono qu'il faudra le brancher, et non dans la sortie Right. Si vous souhaitez avoir la stéréo, il faudra donc brancher deux jacks. Allez jeter un oeil dans l'encyclopédie pour mieux identifier les Jacks.
Mais pourquoi la stéréo ? Imaginez-vous devant un piano de concert terriblement long. Si vous jouez les notes très aigües, c'est votre oreille droite qui va être soumise à contribution plus que la gauche, et inversement, si vous jouez dans les notes graves. Sur un piano droit, le phénomène est moins sensible, à cause de la construction même du meuble.
De plus, nombre de pianos numériques disposent d'effets intégrés, tel le chorus ou la réverbération, qui sont des effets basés sur la perception stéréo et ne peuvent dispenser leur ampleur que si ils sont restitués en stéréo. Donc, à vous de faire le choix.
Que signifie "Line" ?
C'est par opposition au "Mic" ou Micro. Un micro fournit un signal électrique particulièrement faible. Une sortie de piano numérique (sortie "Ligne") ou de CD/DVD fournit un signal beaucoup plus fort. Hormis les problèmes de connectique, si vous branchiez un micro à la place d'un piano, vous n'entendriez rien, alors que si vous branchiez un piano à la place d'un micro, attention les voisins ! J'en reparle dans l'article dédié aux consoles.
Le cas des guitares:
Pour les guitares électriques, le problème est tout autre. On considère qu'une guitare électrique, électro-acoustique ou basse s'apparente à un micro, c'est-à-dire à un signal extrèmement faible.
Les guitaristes sont généralement des gens qui n'ont pas le sou (je sens que je vais me faire des copains !), et il a été défini que ce serait le JACK qui serait utilisé comme moyen de raccordement, car pas cher et facile à câbler. Mais le JACK, hélas, n'est pas une connectique professionelle, du moins dans sa version de base.
De plus, les guitaristes aiment "modeler" le son de leur guitare, que ce soit à l'aide de pédales d'effets, ou tout simplement par le timbre de l'ampli de leur guitare. Donc, on ne branche pour ainsi dire jamais une guitare électrique directement sur une console. On place un micro, généralement dynamique (voir l'article sur les micros) devant le baffle pour en "reprendre" le son (photo ci-contre).
Pour les bassistes, c'est un peu différent, car ceux-ci utilisent assez rarement des pédales d'effets, et le son grave de ces instruments étant très difficile à "capter" par un micro, il est de notoriété publique de brancher la guitare directement dans la console, mais pas en direct: on utilisera une boîte de direct. On verra pourquoi plus loin.
Pour les électro-acoustiques, c'est majoritairement la reprise d'ampli qui l'emporte, mais il arrive que la guitare soit branchée en directe, car c'est plus souvent la qualité de la facture de l'instrument qui fait "le son", plus que les pédales ou l'ampli. C'est le guitariste qui vous l'imposera. Parfois même, on peut placer un micro devant la guitare, comme pour une guitare sèche "normale".
NOTA : puisqu'on en parle, vous aurez donc compris que le terme "Guitare" dans notre métier de sonorisateur ne veut rien dire. C'est comme si vous rentriez dans une boulangerie, vous arrivez au comptoir, et vous dites: "Du pain, s'il vous plaît". Il faut toujours préciser: électrique avec ampli, électrique avec silulateur d'ampli, basse, électro-acoustique, sèche.
Boîte de Direct ? Kézaco ?
Si vous avez la chance d'avoir un élève bassiste, vous pourrez je pense négocier assez facilement qu'il vienne en classe avec sa guitare. Par contre, pour qu'il vienne avec son ampli, dépassant souvent les 20 kilos, va-falloir-négocier-avec-la-parentalité !
Mais chance ! La D.I. est là ! (Prononcez Dii-Aïl, juste pour frimer...)
Un article dédié à cette petite boîte sera créé tellement il y a de pièges à éviter...
En fait, cette petite boîte, à peine plus grosse que 5 ou 6 CD empilés, sert à symétriser le signal de la basse, à en changer son impédance, tout en offrant un "Thru" pour ré-alimenter le combo éventuellement présent sur scène. Ooops, j'ai glissé.
Reprenons (en simplifiant !):
Une entrée Micro sur une table de mixage, c'est une XLR avec 3 broches (voir le Lexique et l'article sur les consoles). Une guitare basse, c'est un JACK à 2 contacts. La boîte de direct sert à convertir un JACK en XLR, en adaptant le signal (je ne rentre pas dans les détails, j'en parle rapidement dans l'article concerné). Pourquoi ? Il n'existe quasiment jamais d'entrée "Instrument" (comprendre Guitare - de tout type) sur les consoles dignes de ce nom. Parfois, sur les toutes petites mixettes (pour chambre d'étudiant), on en trouve. L'autre phénomène, c'est qu'un câble Jack/Jack est sensible aux parasites, alors qu'un câble micro (avec des XLR) ne l'est pas (ou beaucoup moins) - Pour les plus courageux, voir l'article sur la Symétrisation. Cela permet aussi de mettre la basse plus loin. Vous n'avez jamais vu de concert, je présume, où le bassiste était assis à côté du sonorisateur, non ? CQFD.
Donc, si bassiste = Boîte de Direct.
A noter que souvent, on l'utilise aussi lorsque l'on a un clavier numérique sur scène, pour s'affranchir des problèmes de "buzz" que les câbles Jack/Jack peuvent amener, y compris sur un instrument qui fournit du signal "Line". Dans ce cas, il existe des boîtes de direct Stéréo. Mais dans une salle de classe, l'instrument n'étant jamais très loin de la table de mixage, on pourra s'en passer.
Viens l'épineux chapitre des micros !
Dans un premier temps, je vous invite à compulser l'article sur les Micros Filaires pour commencer. Une fois que vous aurez assimilé quel micro choisir pour quel usage, vous pourrez revenir à cet article.
OK ? Vous êtes déjà revenu ? Vous savez désormais quel micro utiliser pour quel usage. Vous avez fait votre liste de micros, câbles et autres accessoires pour la prise de son.
Très bien, continuons...
A ce stade, nous avons a peu près fait le tour des diverses sources sonores.
Récapitulons:
Les micros: vous savez désormais de combien de micros vous souhaitez disposer. Donc pour chaque micro, il faut une entrée en XLR sur la console.
Pour les sources stéréo, type lecteur de CD/DVD, MP3, piano numérique et/ou synthé(s), il vous faudra autant d'entrées stéréo sur Jack et/ou Cinch que de sources.
N'oubliez pas le lot de câbles adaptateurs.
Prenons un exemple:
J'ai un piano numérique, un lecteur de CD/DVD, je veux pouvoir brancher mon baladeur MP3 ou mon ordinateur portable. J'ai une petite chorale, et 2 solistes. Il arrive parfois qu'un élève bassiste vienne avec sa basse.
Il me faudra donc:
- Piano numérique: 2 câbles Jack/Jack (du piano à la console) et 1 entrée stéréo en Jacks sur la console.
- Lecteur de CD/DVD: un câble Double-Cinch / Double-Jack et 1 entrée stéréo en Jacks sur la console.
- Baladeur MP3 / Ordinateur: un câble Mini-Jack Stéréo / Double-Jack et 1 entrée stéréo en Jacks sur la console.
- Chorale: une paire de micros électrostatiques cardioïdes, avec pieds, 2 câbles micro de bonne longueur, et deux entrées micro en XLR (avec alimentation phantome) sur la console.
- Solistes: deux micros "Main" dynamiques cardioïde, avec pieds éventuels, 2 câbles micro de bonne longueur, et deux entrées micro en XLR sur la console.
- Bassiste: une boîte de direct active ou passive, 1 câble micro de bonne longueur, et une entrée micro (avec alimentation phantome) sur la console.
(Vous l'aurez compris, pour maîtriser tout ce qui vient d'être dit ci-dessus, il faut avoir consulté le lexique concernant les Jacks, les XLR, et les articles sur la boîte de direct et les micros...)
CONCLUSION:
Concernant l'identification des sources, nous avons donc un lot de câbles divers, 4 micros et leur pied, une boîte de direct, et un besoin sur la console de 3 entrées stéréo et 5 entrées micro minimum.
Ne vous bloquez pas sur UNE configuration. Essayez d'anticiper quels pourraient être les évolutions de ce parc de matériel. Posez vous quelques questions:
Utiliserais-je ce matériel en dehors de ma salle de musique ?
Aurais-je besoin de plus d'entrées sur la console ?
Comment et où vais-je stocker ce matériel ?
Sera-t-il utilsé ailleurs ? Par quelqu'un d'autre ?
Combien ai-je de doigts ? Voir l'article sur les consoles...
Cette première réflexion vous aura permis de prendre contact avec les micros, la boîte de direct, la connectique en Jack et en XLR.
Voyons maintenant comment traiter tous ces signaux.
Le traitement du signal:
Quelle vilaine entrée en matière ! Cela signifierait-il que le signal est méchant ? Ma foi... parfois oui. Mais on ne parlera pas forcément de mauvais traitement, surtout si on sait choisir la bonne console, ce que nous allons tenter de faire ici.
Vous avez définit au chapitre précédent le nombre et le type d'entrées que doit avoir au minimum votre console. Parfait ! Je vous invite donc à consulter désormais l'article sur les consoles, qui vous donnera toutes les informations nécessaires quant au choix de la console.
Ne pas oublier de choisir un produit en relation avec votre niveau de compétence. Je ne suis pas sûr que les indications données ici peuvent vous servir à devenir Ingénieur du Son... Sinon, je pense que la profession va me tomber dessus !
Il existe aujourd'hui beacoup de produits simples. A vous de faire le bon choix. Sachez que je reste à votre disposition pour vous aider à définir et cerner votre choix.
Par rapport à notre sujet, à savoir équiper votre salle de classe, je pense qu'il ne faut pas rentrer dans de trop grands délires. Il faut surtout trouver une place judicieuse, une ergonomie qui vous convienne. Certaines consoles font office d'interface audio pour ordinateur. Utile si vous souhaitez faire des enregistrements.
L'autre aspect du traitement du signal, mais qui sera mis de côté dans un premier temps si vous débutez dans cette discipline, sont les effets, comme par exemple la réverbération ou l'écho, le chorus, le flanger, etc... Souvent utilisés à tort, mal dosés, ou pas utilisés quand il le faudrait... Bref ! Les effets sont un terrain très glissant. Je ferais un article à ce sujet. Disons que dans un premier temps, vous pouvez laisser cet aspect de côté.
Dernière étape avant d'entendre le fruit de votre travail à la console: l'amplification. Sauf qu'avant d'arriver à l'ampli, certaines salles à l'acoustique déplorable peuvent nécessiter l'utilisation d'un équaliseur de fréquences pour corriger le son. Voir l'article sur les effets, j'en parle.
Vous avez choisit votre console ? Passons à la suite !
La diffusion en salle de classe:
Je précise volontairement "en salle de classe". Pour diffuser dans une salle de spectacle, ou pire, en plein air, je mettrais en ligne un article dédié.
En classe, les puissances mises en jeux sont beaucoup plus modestes. La technologie des enceintes est aussi différente.
Dans un premier temps, une petite mise en garde. Je n'ai pas encore eu le temps de trouver le texte officiel qui en parle, mais:
L'usage d'une chaîne Hi-Fi pour diffuser de la musique dans un établissement public type ERP (Etablissement Recevant du Public) est déconseillé voir interdit !
Et là, je vois beaucoup d'entre vous devenir blèmes ! Combien de salles de classe sont équipées de la sorte, voire avec un lecteur portatif ?
Pourquoi cette restriction ?
Il est vrai que j'ai très (trop) souvent vu des installations bricolées, tantôt avec des dominos, tantôt avec du scotch. Les enceintes posées sur une armoire, pas forcément stable, ou sur une étagère dont la fixation ne rassure pas.
Ensuite, les appareils "grand-public" ne sont pas agréés pour une utilisation ou n'importe qui (comprennez les élèves) peut venir tripoter. Par exemple, les borniers d'enceintes ne doivent pas êtres accessibles, et d'ailleurs, les borniers par eux-mêmes sont désormais interdits si le matériel est accessible du "public" (vos élèves).
Bref, cela ne facilite pas nos choix.
Je ne pense pas qu'aujourd'hui un établissement se fera verbaliser sur ces installations, sauf si un problème évident de sécurité pour les élèves et le personnel est mis en évidence (risque de chute du matériel sur les élèves, risque d'électrisation, voire d'électrocution, etc...).
Si vous avez une chaîne Hi-Fi, correctement installée, à l'abri des doigts indiscrets, avec des enceintes correctement fixées, inaccessibles, et bien câblées, je ne pense pas qu'il y ai de problèmes.
Mais alors, quelle est la solution "idéale" ?
Il faut utiliser un amplificateur de puissance aux normes CE (tous le sont, ouf !), inaccessible (donc enfermé dans une armoire technique fermée à clé et ventillée, connectique sur borniers professionnels, voir sur connectique Speakon (l'idéal !). Le câble d'enceinte doit être sous gaîne ou sous moulure.
Quant aux enceintes, elles doivent répondre aux normes M1, c'est-à-dire anti-feu, surtout si elles sont intégrées dans un faux-plafond (on dit dans ce cas qu'elles doivent êtres "capotées").
Pas simple, n'est-ce-pas ?
Rassurez-vous, je pense que si votre installation est réalisée proprement, avec un maximum de bon sens et de logique, vous devriez pouvoir choisir du matériel relativement standard. Que les chefs d'établissement ne me noient pas de mails incendiaires, je ne fais que rapporter quelques infos que j'ai pu glâner par ci, par là...
Une chose est cependant évidente: l'utilisation de matériel professionnel ou semi-professionnel sera bien vue, surtout si ce matériel est installé dans les règles de l'art. Mais je vais essayer de recycler votre chaîne Hi-Fi, si vous m'affirmez qu'elle est convenablement installée.
Cas de la chaîne Hi-Fi:
Commençons donc par elle. Etant donné que désormais, toutes vos sources sont concentrées sur la console, votre chaîne Hi-Fi ne fera plus office que d'amplificateur. On ne va donc désormais utiliser qu'une seule entrée que l'on choisira entre l'entrée CD, ou AUX. Ne surtout pas utiliser l'entrée PHONO ! Au pire, on peut aussi utiliser l'entrée Tuner ou l'entrée Tape, mais parfois cette dernière n'est pas évidente à commuter.
Dans bon nombre de cas, le signal stéréo qui "sort" de la console le fait par des sorties Jacks ou XLR. Votre chaîne Hi-Fi est équipée d'entrées en Cinch. C'est donc juste une histoire de cordon: il vous faut un cordon double-Jacks d'un côté (ou double-XLR), double-cinch de l'autre, de la longueur idoine.
Nombre de petites consoles disposent également de sorties stéréo directement au format Cinch. Dans ce cas, si la longueur le permet, vous pouvez même recycler le cordon double-Cinch / double-Cinch de votre lecteur de CD.
ATTENTION: le bouton de volume de votre chaîne fait double-emploi avec le potentiomètre de sortie générale de votre table de mixage: faîtes un choix:
1) Volume de la chaîne en position médiane, on n'y touche plus, on règle le niveau sonore avec le "Général" de la console.
2) Potentiomètre de sortie de la console en position "0 dB", on ajuste le niveau d'écoute à l'aide du bouton de volume de la chaîne.
De la console à la chaîne c'est fait !
Le plus gros point noir, c'est maintenant: de la chaîne aux enceintes...
Tout d'abord, les enceintes, doivent absolument être fixées, soit par une fixation murale, soit à la tablette sur laquelle est est posée, tablette qui doit elle-même être correctement ancrée dans le mur.
La face de l'enceinte doit être grillagée, pour des raisons évidentes de protection des haut-parleurs: on ne doit en aucun cas toucher aux membranes, que ce soit le haut-parleur de basses ou celui d'aigües. De plus, en classe, nous savons qu'il peut y avoir parfois des OVNIs de toute sorte. L'aterrissage dans un haut-parleur aura souvent raison de la vie de ce haut-parleur. Donc, grillage.
D'une manière générale, hors de portée des mains, ce qui signifie le plus couramment en hauteur.
Ensuite, le câblage.
Cette fois-ci, je me fâche ! Inutile d'acheter du câble "Spécial haut-parleur, super-de-la-mort-qui-tue" !!! Les arguments marketing pour vous vendre du câble électrique en cuivre à 2 fois le prix sont nombreux, et il est facile de se laisser avoir. Sauf pour les gens de la Hi-Fi (laissons-les où ils sont, ils ne se font de mal qu'à eux-mêmes...), un câble d'enceinte, c'est un "bête" fil de cuivre, un point c'est tout !
Par contre, il faut garder à l'esprit 3 points fondamentaux: la section, le nombre de brins, le repérage.
Section du câble: un câble HP Noir-Rouge "cher" fait souvent 0.5mm² (c'est marqué dessus). Suffisant pour une liaison d'une chaine Hi-Fi de 2x 5W, quand les enceintes sont à moins de 2m de la chaîne, cas des chaînes de bibliothèque. Dans tous les autres cas de figure, il faut monter la section. Idéalement, 1.5mm², c'est parfait. Pour la petite histoire, jetez un oeil dans l'article sur la diffusion, je reparle de ce problème de section de câble...
Nombre de brins: un maximum ! Donc, il faut bien sûr éviter le fil électrique "d'électricien", celui qui est rigide et qui sert à câbler les prises de courant dans les murs ! Il faut du câble souple, et quand je parle de brins, j'entends "par conducteur" !
Le repérage: peu importe les couleurs des fils, ce qui est important c'est qu'il soit possible de les indentifier de manière sûre à chaque bout du câble. Que ce soit Noir/Rouge ou Marron/Bleu, on s'en moque complètement. Ce qui est important, c'est de faire correspondre les couleurs: si votre chaîne Hi-Fi a des borniers Noir/Rouge, mettez (par exemple) les fils Marron/Bleu, et sur l'enceinte, faites de même.
Ainsi, en achetant du câble "domestique", vous ferrez de belles économies, et en augmentant la section du fil, vous gagnerez en transmission du signal (phénomène très complexe à illustrer, donc sur ce point faîtes moi confiance ;-) )
Dernier point pour votre salle de classe: ce câble doit être absolument installé sous moulure, sous gaine, etc... Bref, installé de manière fixe et dissimulée, sans gêner une quelconque issue de secours. Si il doit passer par le sol, il faut qu'il soit sous une gaine compatible avec la possibilité de marcher dessus.
Cas de l'amplificateur:
Si vous partez de rien, dirigez vous alors directement dans l'investissement d'un petit amplificateur professionnel. Les plus petites puissances sont de 150W par canal, ce qui est bien entendu énorme pour une salle de classe, surtout si elle est coincée entre une salle de langue et une salle de maths. Mais vous n'êtes pas obligé de pousser le volume "à donfe !".
Quoi qu'il en soit, il faut trouver des enceintes de puissance supérieur ou égale à celle de l'ampli. Interdit de mettre des enceintes de 40W sur un ampli de 150W. C'est bu bon sens, du moins pour certains, et pas pour d'autres !
Par rapport à l'ampli de la chaîne Hi-Fi, la connectique d'entrée ne sera certainement pas en Cinch, mais bien en JACKs voire en XLR. Donc, c'est juste la bonne connectique à mettre en oeuvre. Idéalement, il faut utiliser la connectique la plus pro qui soit mise à votre disposition. Si vous avez des entrées XLR sur l'ampli, et des sorties XLR sur la console, profitez-en ! Certes le cordon est plus cher qu'un cordon Cinch/Cinch, mais la qualité et la fiabilité n'ont rien à voir !
Les consignes de câblage restent les mêmes. Je conseillerais même d'apporter à l'ampli (Chaine Hi-Fi ou Pro) le même critère de protection que pour les enceintes, à savoir, inaccessible, voire "planqué" dans une armoire ou un local, en prenant soin de vérifier la ventilation autour de l'appareil, car un ampli, ça chauffe.
Bien !
Maintenant que je vous ai vendu un amplificateur et deux enceintes, je vais désormais vous dire que ce n'est plus forcément la meilleure idée ! En effet, il y a un paramêtre que je n'ai pas abordé ici (mais j'en parle dans l'article sur la diffusion), c'est le rendu sonore des hauts-parleurs. Si vous voulez un bon rendu dans les basses, il vous faut de très bonnes enceintes, avec un haut-parleur de grave assez imposant. Cependant, en dessous de 1200 Hz environ, notre cerveau ne comprend plus la stéréo. Donc les fréquences basses n'ont pas besoin de la stéréo, et un seul gros haut-parleur dédié aux fréquences basses peut suffire. C'est ce qu'on appelle "le caisson de basse".
Si vous m'avez bien suivi jusque là (bravo !), vous en déduirez qu'il va donc certainement faloir un autre ampli, de nouveaux câbles et un système encore plus compliqué à installer.
Et bien non. Depuis plus de 10 ans, j'installe dans les salles de classe de musique un système 2.1 auto-amplifié. Explications :
Il n'y a plus d'ampli tel que je vous l'ai décrit plus haut. A la place, il y a un caisson de basses, qui se pose généralement au sol (c'est préférable), pas trop loin de la table de mixage, au pied du tableau ou du bureau, dans un coin, bref, pas forcément au centre du tableau. Ce caisson renferme 3 amplis : un pour le haut-parleur de basse, lui-même enfermé dans la même "boîte", et deux amplis pour chacune des enceintes qu'on appelle désormais des "satellites", car elle n'ont une efficacité timbrale que si elles sont utilisées conjointement avec le caisson pour lequel elles ont été conçues.
A gauche, vue de face. A droite, vue de derrière. On distingue les entrées en différents modèles de connectique (Cinch, Jack, XLR), et les deux sorties "Speakon" à destination des enceintes, elle-mêmes équipés de connecteurs Speakon.
Pour rappel (mais voir le Lexique sur le Speakon), ces connecteurs sont vérouillables, sécurisés, et "s'agrippent" au câble HP. Un câble correctement monté avec ces connecteurs est quasiment indestructible.
Les avantages de ce système:
Un très bon rendu dans les fréquences basses, des enceintes "satellites" très petites et intrégables dans n'importe quelle salle de musique, facilement transportable pour faire un concert dans la cour par exemple, etc....
Arrivés ici, vous devriez désormais avoir une vision bien plus précise de ce que vous souhaiteriez avoir en classe, et de comment tout ceci va se mettre en oeuvre.
Donc, avant de parler de marques et modèles, faisons un petit point:
1) J'ai défini combien et quel type de micro je vais avoir besoin
2) je n'oublie pas les pieds micros, les câbles micro
3) J'ai calculé le nombre d'entrées à minima dont je vais avoir besoin sur ma console
4) J'ai évalué mon système de diffusion
Suite de l'exercice: proposer des marques et modèles...
Marques et Modèles:
Probablement la partie de l'article que vous attendiez tous, et celle que je déteste le plus.
Car à cet exercice difficile de conseiller tout un chacun sur un modèle, il n'est pas rare de se prendre des commentaires vilipendieux d'utilisateurs qui ne prient que par la marque concurente, etc...
Donc, je ne fais ici que proposer des produits parmis plusieurs MILLIERS ! Je me base essentiellement sur des retours utilisateurs, des références utilisées depuis longtemps dans le métier, ou des marques qui ont su allier performances et prix, etc... Je connais aussi les budgets de l'Education Nationale, et je sais ce que je ne peux pas proposer...
Vous pouvez très bien acheter de l'asiatique à 30 euros et en être très content pendant 10 ans, et détester ce micro de marque allemande à plusieurs milliers d'euros parce que le son ne flate pas votre oreille.
Donc, voici un modèle de choix universel:
Le but de ce matériel est de capter un signal acoustique pour restituer ce même signal. Le seul moyen de savoir si ce cheminement vous convient, c'est d'utiliser l'instrument de mesure le plus précis et le plus cher du monde: vos oreilles !! Et accessoirement votre cerveau. Donc, le but est de trouver le matériel qui vous donnera la meilleure satisfaction à l'usage, en qualité, en prix, etc...
Pour les micros, nous avons vu qu'il y avait deux grandes familles: les statiques et les dynamiques:
MICROS STATIQUES:
Probablement les micros les plus chers.
Un modèle Haut de Gamme:
Le NEUMANN KM184
C'est un micro électro-statique, cardioïde, de très grande sensibilité et de très grande qualité.
Existe en noir, en silver, mais aussi en coffret par paire. Ce coffret, hormis le fait de proposer deux micros dans une seule boîte, certifie une qualité de fabrication identique puisque les numéros de série en fabrication se suivent. Idéal pour les prises de son en stéréo.
Coût: compter environ 650 euros pour le micro seul, et 1200 euros pour la paire
A droite, un très bon concurrent: Le SE ELECTRONICS SE4
C'est un micro électro-statique, cardioïde. Sur le papier, il est très légèrement moins sensible que le NEUMANN.
Aux dires des utilisateurs, c'est un sérieux concurrent du KM184. On le trouve aussi parfois en coffret par paire. Construction solide, plus gros (et donc moins discret) qu'un "KM", mais argument de taille: 2x moins cher ! Livré dans un coffret très pro. Coût: compter environ 270 euros pour le micro seul (soit presque 600 euros pour la paire).
Agauche, spécial budget serré, le RODE NT5
C'est un micro électro-statique, cardioïde, de bonne sensibilité.
Ce sont mes premiers micros statiques "un peu chers" que je me suis acheté en commençant ce métier...
Aujourd'hui, j'en ai deux paires, que j'utilise aussi bien sur un piano (en stéréo), que pour capter des ambiances de salle, mais aussi sur les instruments à vent, à corde, etc...
Un très bon rapport-qualité prix. Mais n'a pas la même sensibilité qu'un KM. Il faudra donc jouer la proximité pour avoir du niveau.
Coût: Un peu moins que le SE4, on peut trouver la paire à moins de 500 eruos.
Moins cher ?
Oui, on trouve... Chez Yoplait, Danone, etc... Ce que je veux dire par là, c'est qu'en dessous de 100 euros, ni la sensibilité, ni la qualité ne peuvent rivaliser de près ou de loin avec ce qui est présenté ci-dessus. Donc, le son "pot de yaourt", non merci.
Mais (ça, c'est pour ne pas me fâcher avec les constructeurs...), il existe des petits produits parfois très intéressants. Il faut les essayer, voir si ça correspond au besoin, etc... Par exmple, j'ai dans mes caisses un couple de Behringer C2 à capsules cardioïdes pour ... 35 euros la paire. Pour ce prix, j'ai deux petits cigares cardios, mais je ne m'en sers qu'en secours, ou pour des prises de son "d'ambiance public".
MICROS DYNAMIQUES:
Dans cette gamme, c'est beaucoup plus simple, finalement, car des standards se sont vite imposés:
La référence en la matière, c'est le SHURE SM58
Le micro Main, pour la voix parlée et chantée. Très bon rapport qualité/prix. Solide, ne crains pas trop les chocs, mais cependant il faut y accorder un soin correct.
Coût: environ 120 euros.
Mais pour 40 euros de plus environ, vous avez le Béta58 (ci-contre, à droite) que l'on reconnaît à son liseré bleu.
Un peu plus définit, un peu plus directif, c'est la version un peu plus "luxe" du SM58.
LE bon chanteur se doit d'avoir le sien à soi perso dans ses bagages quand il vient faire une scène.
Avec un budget un peu plus élevé, dirigez vous vers le SHURE BETA 87C
Le grain de ce micro est fantastique. Idéal pour les voix au timbre très prononcé, voire grave.
Attention, prendre la version C (cardioïde) pour un usage courant. Si vous avez la chance d'avoir 2 retours au pieds du chanteur (et un "vrai" ingénieur du son à la console), alors il faut prendre la version A (hyper-cardio). Voir l'article sur les micros.
Coût: on approche des 300 euros.
Il y a plus cher, certes. Mais pour un usage en salle de classe, est-ce utile ? Sennheiser, BeyerDynamic, AKG, Autdio Technica, etc... sont autant de très bonnes marques également qui proposent des produits Pro ou semi-pro à des prix très variés. Mais inutile de monter dans du haut de gamme, vous n'entendriez pas la différence, et surtout, vous vous provoqueriez un stress inutile.
Moins cher ?
Oui, on trouve... Chez Yoplait, Danone, etc... Tiens, je ne l'ai pas déjà dit, ça ?
En fait, oui, il existe des copies asiatiques du SM58, aux allentours de 15 à 20 euros. A ce prix là, c'est du jetable. Si le micro commence a faire des bruits bizarres, on jète ! L'intérêt de ces copies, c'est quand vous avez un grand groupe de chanteurs à sonoriser. Vous pouver en acheter une dizaine, ça évite d'exploser le budget. Personellement, j'en ai toujours 2 ou 3 dans mes caisses, surtout pour nos amis rappeurs (entre autres) qui n'ont pas toujours une grande attention au soin du micro, qui finit parfoit jeter par terre, et qu'il faut essorer à la fin avant de le ranger dans les caisses... Donc, pour ce genre d'usage, les copies sont très bien. Par contre, on a bien un son "pot de yaourt", c'est confirmé !
Dans tous ces micros, il vaut mieux de toutes façons rester sur des marques connues: Neumann, Shure, Sennheiser, AKG, Beyer Dynamic, Audio Technica pour ne citer que les plus connues. Il existe d'autres marques, pas très connues qui proposent des micros haut de gamme, et d'autres marques, qui en fait n'en sont pas, et qui vous proposeront de la me..e... (excusez-moi, mais on trouve aussi ce genre de matériel, hélas).
Il faut se faire à l'idée que le budget micro est le poste le plus élevé. La console à côté de ça fait pâle figure. Un bon micro, c'est cher, on n'y réchappe pas ! Mais un maivais micro, en plus de ne pas être cher, va vous rendre votre travail de preneur de son très difficile, voire impossible. Pensez-y au moment de faire votre choix.
LES ACCESSOIRES MICRO:
Avec ces micros, il va vous falloir quelques accessoires indispensables: un bon câble micro, c'est minimum 1.50 euros par mètre. La connectique XLR à chaque extrémité doit être de marque Neutrik (voir l'article sur les XLR).
On ne marche JAMAIS sur un câble. On le roule, on ne le plie pas. On ne fait pas de noeuds avec ! Le "gaffer" à laissé des traces sur le câble ? Alors, on le nettoie avec du White Spirit ou du produit spécial pour nettoyage de câbles micros (si, si, ça existe !).
Bref, on en prend soin ! 95% des pannes pendant un spectacle sont dûes à des problèmes de câble et de connectique. Dont acte.
Le pied micro Standard: personellement, je n'utilise (et ne vends) que du K&M 210/9.
Avec un pied micro standard, il faut faire attention à la qualité des serrages. Quoi de plus agaçant qu'un micro qui descend tout seul pendant un concert ?
Chez K&M, le catalogue est très grand, et surtout, on trouve toutes les pièces de rechange. Quand une rondelle caoutchouc de serrage est usée, on peut très facilement la remplacer. Inutile de jeter et surtout de racheter tout le pied.
Pour des applications plus spécifiques, il existe des modèles "Girafe" qui permettent des prises de son sur des grandes hauteurs, comme par exemple pour les grandes chorales, disposées sur des gradins. Avec des pieds montant jusqu'à 4m de haut et des perchettes de près de 2 m, on peut quasiment couvrir tous les cas de figure.
A l'opposé, un mini-pied pour mettre un micro derrière un Cajun ou devant une grosse caisse de batterie, ça existe.
Ensuite, il y a les cordons divers et variés, pour brancher tout et n'importe quoi sur la console. Soit vous trouverez votre bonheur dans les magasins en ligne sur Internet, soit vous avez la possibilité de le faire réaliser sur mesure. Vous pouvez toujours me contacter à ce sujet si vous pensez être dans un cas de figure "particulier".
Concernant les boîtes de direct, je vous invite à relire l'article à ce sujet, j'y donne quelques références et idées de prix.
LES CONSOLES:
Personellement, je vous conseille de rester dans des marques telles que Yamaha, Behringer, Alesis, Mackie, Soundcraft, Allen & Heath. Rien que dans ces marques, vous devrier trouver votre bonheur. Les prix commencent à quelques dizaines d'euros, pour (ne pas) s'arrêter aux allentours des 1000 euros.
L'important avant de faire un choix est donc d'avoir cerné vos besoins. Un cas couramment rencontré dans les salles de classe est une mixette à 6 entrées micro, 2 entrées Stéréo, format compact.
Exemple avec la BEHRINGER X1222 (à gauche), qui n'est hélas plus fabriquée aujourd'hui mais des modèle similaires existent:
6 entrées micro/ligne mono
2 entrées stéréo Cinch/Jack
Multi-effet intégré, égaliseur / anti-larsen intégré
Gestion d'une voix de retour
Le tout pour moins de 200 euros.
Mais si vous cherchez la simplicité, il peut y avoir la YAMAHA MG102C (à droite):
4 entrées micro/Ligne
2 entrées stéréo
Les faders sont remplacés par des boutons rotatifs,
Pas d'effets, pas de retour, pas d'égaliseur.
Coùut: environ 130 euros
Vous pouvez trouver encore plus simple, mais attention à ne pas tomber dans le trop petit, car le moindre rajout de micro ou de source vous posera problème. Autant la Behringer présentée dans la page précédente peut servir en live, autant la petite Yamaha ne vous sera d'aucune utilité, car innadaptée au "live".
De l'autre côté de la gamme, c'est en fait le nombre d'entrées et de capacités de sorties qui changera. Par exemple:
LA DIFFUSION en classe:
Vous avez assimilé je pense le problème de la qualité de soin à apporter à l'installation de vos enceintes et du câblage en conséquence.
Si l'on considère dans un premier temps que vous décidiez de garder votre chaîne Hi-Hi et vos enceintes, alors seuls quelques petits travaux seront éventuellement à prévoir.
Si vous partez de Zéro et que vous avez besoin de vous équiper, il vous faut un amplificateur et des enceintes.
Malheureusement pour votre budget, les premiers prix pour des amplificateurs Pro ou semi-pro se situent aux allentours des 150 euros, pour des puissances généralement beaucoup trop importantes, comme 2x150W par exemple
Malheureusement pour votre budget, les premiers prix pour des amplificateurs Pro ou semi-pro se situent aux allentours des 150 euros, pour des puissances généralement beaucoup trop importantes, comme 2x150W par exemple pour l'ampli Samson à droite ci-contre.
Les amplis professionnels sont chers car ils doivent êtres solides pour pouvoir êtres "trimballés" un peu partout, et surtout un peu n'importe comment, sans grands soins. Comme votre ampli n'est pas censé bouger, vous pouvez éventuellement vous tourner vers les sous-marques, qui proposent souvent des amplis plus "raisonnables", tant en puissance qu'en prix. Certes, la qualité de fabrication n'est plus au rendez-vous, mais pour votre usage fixe, c'est très souvent suffisant. Cerise sur le gâteau: la connectique s'avère être très complète (XLR ET Jacks en Entrée,Borniers ET Speakon en sortie !).
Pour une centaine d'euros, vous avez 2x 45W corrects.
Pour les enceintes, le choix est plus complexe. Il faut distinguer 2 cas de figure: accroche murale, ou encastrement dans le plafond.
Commençons par le plafond: il faut bien entendu que vous ayez un faux-plafond: ce sont ces dalles carrées, généralement en 50x50 cm, voire 60x60 cm. Il faut aussi qu'au dessus de ces dalles, il y ai environ 20cm de "vide".
Dans ce cas, il n'est pas très difficile d'encastrer des enceintes.
Mais attention aux normes ! Il faut obligatoirement des haut-parleurs "capotés", comme on peut le voir sur la photo ci-contre, d'un haut-parleur RCF MQ50C (coût: environ 180 euros pièce, pour une puissance de 60W). L'intérêt de ce type de haut-parleurs est d'êtres totalement intégrés, on peut en mettre plusieurs par salle (généralement 4), ce qui permet une bonne diffusion du son. La qualité, lorsque le modèle est correctement choisi est au rendez-vous. Le rendu sonore est tout aussi bon (voire meilleur) qu'avec de "simples" enceintes de chaîne HiFi.
Si vous optez pour la solution murale, rappelez-vous de choisir vos enceintes dans la gamme "installation", et non dans la gamme "Hi-Fi". Il faut des enceintes grillagées, et disposant d'une fixation murale obligatoire. Beaucoup de marques existent, parmis lesquelles je peux citer RCF (comme ci-dessus et ci-contre), mais aussi Electro-Voice, JBL... Il y a bien entendu aussi des marques un peu plus exotiques, de qualité moindre, mais parfois suffisante. Tout dépend de votre budget. Dans le bas de gamme, on peut trouver des enceintes de 50W pour environ 20 euros pièce. Mais ni la fiabilité, ni la qualité ne sont au rendez-vous.
Une enceinte comme celle présentée ici (qui existe aussi en blanc), coûte aux allentours des 60 euros pièce, pour une puissance réelle d'environ 30 à 50W, ce qui est très suffisant en classe. En installant une paire de ces enceintes de chaque côté de votre tableau par exemple, vous pouvez avoir une très bonne diffusion.
Et il y a donc des systèmes 2.1 actifs, donc sans ampli externe puisqu'intégré dans le caisson de basse. Un système comme celui ci-contre à droite coûte aux alentours des 500 euros, pour une puissance de 2x100 W pour les satellites, et 1x 150W pour les basses. Donc 3 amplis, et 3 enceintes pour moins de 500 euros...
Dans tous les cas de figure, il faut rajouter les câbles, les supports, les moulures, la pose...
Et si nous récapitulions ?
Je pense que vous avez désormais une vue plus globale du "problème". Ci-dessous, je vous propose une configuration type pour salle de classe.
PROPOSITION TYPE:
D'après ce que nous avons vu dans les pages précédentes, voici de quoi pourrait être composé un "kit" correct:
Un couple de micros statiques SE ELECTRONICS SE4, caridoïdes, pour votre chorale et/ou vos intrumentistes. Ne pas oublier 2 câbles micro. Avec des longueurs de 10m, vous devriez vous en sortir.
Pour les solistes ou vos percus, une paire de SHURE SM58, Micro passe-partout s'il en est.
Idem, ne pas oublier les câbles micro.
Selon votre équipement, il ne faut pas oublier les petits cordons nécessaires pour votre lecteur de CD, votre piano numérique, votre lecteur MP3, etc... Ne pas oublier les pieds micros, indispensables pour les micros statiques !
Pour la console, restez sur des produits disposant de 6 entrées micro, c'est en général suffisant pour votre usage, et cela évite ainsi d'avoir une console trop complexe.
Une BEHRINGER Xenix 1222 fera très bien l'affaire, mais bon nombre de modèles similaires existent.
Vous pouvez confier l'amplification a un système 2.1, auquel il faut rajouter une paire de supports muraux, du câble haut-parleur équipé de connecteurs adéquats, et de moulures pour protéger/masquer les câbles.
Coût total: environ 1800 euros (sans l'installation).
Bien entendu, il y a moyen de faire moins cher. Vous pouvez par exemple dans un premier temps (si vous avez déjà une chaîne Hi-Fi), ne prendre que la console et un micro chant. Cela vous permettra dans un premier temps de pouvoir faire chanter un élève sur une bande sonore. L'année suivante, vous prenez le couple de micros statiques, l'année suivante, l'ampli et les enceintes, etc...
Ci-dessous, un croquis d'une installation "de base". On distingue ainsi les câbles à prévoir, et où brancher les différents éléments.
Une petite page de pub (il faut bien vivre !):
MADiiTEQ saura répondre à toutes vos demandes technique et commerciales. N'hésitez pas à nous consulter pour vos questions et demandes de devis. Après discussion, un bilan de votre besoin précis vous sera établit, en fonction de vos affinités techniques, bien sûr, mais aussi de votre budget. Au besoin, le matériel vous sera livré par nos soins, et éventuellement installé (cas des enceinte, par exemple). Une mini-formation à l'usage du matériel peut vous être proposé (et dans ce cas, pourquoi ne pas invité quelques-uns de vos collègues intéressés ?). Bref, quelque soit votre problème, nous avons certainement une réponse "clés (ou plutôt micro) en main".
F. JOUANNY - Janvier 2011 - Révision Janvier 2019